dimanche 20 novembre 2011

Europe : Allez, amenez nous le Plan B !

Europe : Allez, amenez nous le Plan B !

Il est humiliant de voir l’Europe faire la manche près de ses « partenaires » du G20, se prendre un « râteau » et de se faire tirer les oreilles comme un mauvais élève. L’Europe berceau de la démocratie, jusqu’à peu encore admiré pour la construction d’un espace unique de civilisation et prospérité, l’Europe synonyme de liberté et puissance gît, malade et isolé, dans un lit d’un destin incertain. Même tout ce « brouha » inconséquent de sommets, d’où tous ces leaders sortent avec une main rempli de rien et l’autre de rien de tout, sens déjà l’odeur nauséabond de la putréfaction. Derrière la chorégraphie des apparences, avec des sourires, serrage de poignées et les inévitables « photo opportunities », se cachent les débilités des « leaderships ». De ce côté on ne déniche pas une pensée politique structuré et encore moins l’ombre d’une cause ou d’un idéal, ce qui est tragique quand l’objectif primordial de la essence même de la politique ça devrait être les gens, son bien-être et son bonheur. Au contraire, l’écrasante majorité des puissants qui nous gouvernent se guident par la froideur des chiffres, comme si la politique serait un jeu de ping-pong statistique ou l’inflation, les taxes d’intérêt et les cotations primaient avant tout et non par le reflet qu’elle a dans l’emploi, dans les pensions ou dans la qualité de vie des gens réels.


Même quand notre vie est dominée par la nécessité impérieuse de bien faire les comptes, ce n’est pas le temps des comptables. Et encore moins des technocrates, puisque c’est la gouvernance aux ordres de la haute-finance qui plonge l’Europe dans l’instabilité et l’angoisse. Si on regarde avec attention le curriculum de la plupart des personnalités qui décident de notre vie dans les chancelleries européennes, on les reconnaît des parcours presque mimétiques, depuis les bancs de l’école. Ils pensent tous de la même façon, fréquentent les mêmes endroits et se remplacent entre eux dans les postes importants. Par exemple, Mario Draghi, l’italien qui a pris maintenant la présidence de la Banque Central Européenne (BCE), a été gouverneur de la Banque d’Italie, ex-directeur exécutive de la Banque Mondial et directeur exécutive de la « fameuse » Goldman Sachs, une des banques qui ont provoqué la crise des « subprimes ». Institution financière d’où, curieusement, a été conseiller Mario Monti, l’ex-commissaire européen qui a remplacé Berlusconi a la tête du gouvernement italien. Aussi Antonio Borges, qui dirigeait (il vient de démissionner pour des raisons personnelles ??? ndt.) le département européen du FMI, a été le vice-président du conseil d’administration de la même Goldman Sachs. Lucas Papademus, qui a succédé à Papandreou comme premier ministre grec, a également expérience dans le système bancaire. Gouverneur de la Banque de la Grèce, il a été aussi vice-président du BCE, et il a la confiance du système financier européen. Jean-Claude Junker, le bien connu président de l’Eurogroupe, a été gouverneur de la Banque Mondial et a présidé au FMI

Tout ce monde et leurs semblables, ont déjà prouvé qu’ils ne servent à rien. On a besoin de politiciens, des idées, des idées incarnées par des gens de courage, capables de résister au manuel d’une austérité qui n’est pas en train de résoudre les problèmes, mais plutôt à les aggraver.
Il est urgent d’avoir un Plan B et c’est vital d’être unis le plus possible, même avec toutes nos différences.
En temps de guerre on ne nettoie pas les armes, et nous sommes en guerre. Seulement qui pourra comprendre ça restera dans l’histoire.

Áurea Sampaio (Cartas na Mesa)
in Visão.975

Traduit du portugais et actualisé par @meithu


infographie : 
  
*

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire