mardi 5 avril 2011

«Inside Job», les effets spécieux de la finance


«Inside Job», les effets spécieux de la finance

Commentaire: "Money, cocaine, prostitutes, where the fuck do I sign up?" - andymacceltic

Inside Job est un film documentaire américain qui traite de la crise financière de 2007-2010.
Il a été produit, écrit et réalisé (en 2010) par Charles H. Ferguson. C Ferguson est un réalisateur et cinéaste spécialisé dans les questions de sciences politiques, titulaire d'un doctorat en science politique obtenu au M.I.T. en 1989. Il a été nommé à l'Oscar pour un précédent documentaire No end in sight, consacré à l'occupation américaine de l’Irak ; Prix Spécial du Jury à Sundance, les Prix du meilleur documentaire des cercles de critiques de New York et de Los Angeles, et nommé à l’Oscar du meilleur documentaire.

Le film a été projeté au festival de Cannes en mai 2010. Charles Ferguson dit avoir conçu ce film « avec l'espoir qu'en moins de deux heures, il permette à tout le monde de comprendre la nature fondamentale et les causes de ce problème ».
C’est la voix de l’acteur Matt Damon, bien connue des américains, qui narre les actions ou réactions des services financiers et du gouvernement, geste jugé « assez audacieux de la part de l'acteur » selon l'un des viewer-reporters du film.

Inside Job est le premier film qui tente de fournir une analyse exhaustive de la crise financière mondiale qui a émergé en 2008, qui était évitable, car, selon le réalisateur, pour que la Grande Dépression et la crise de 1929 ne puisse pas se reproduire, « des mécanismes avaient été mis en place, qui ont protégé les États-Unis de toute crise financière jusqu’en 2008 ». Mais, « avec la dérégulation progressive du secteur financier, les années 80 ont vu l'émergence d'une industrie de plus en plus criminelle, dont les « innovations » ont provoqué une succession de crises financières. Chaque crise était pire que la précédente, et pourtant, au vu des enjeux d'enrichissement et du pouvoir croissant de l'industrie, chacune a envoyé très peu de gens derrière les barreaux ». C. Fergusson fait aussi remarquer qu’en dépit « des fraudes qui ont provoqué des milliers de milliards de pertes, personne n'est allé en prison ». Le film donne la parole à des experts qui avaient annoncé cette crise, et qui à l’époque n'avaient pas été écoutés ou jugés être des Cassandre. Selon la présentation faite du film par Sony Pictures ; Inside Job dévoile aussi « l'émergence d'un business dénué de tout scrupule et expose les relations scandaleuses qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire ».

Cette crise est la plus importante depuis celle « la Grande Dépression » de 1929. Son coût a été estimé à plus de 20 000 milliards de dollars. Elle a causé une perte d’emploi pour des millions de gens, qui ont aussi perdus pour certains leur retraite, leur maison, leurs économies. Elle a entraîné un effondrement financier mondial.

Le film s’appuie sur une recherche exhaustive et de nombreux témoignages, présentés sous forme d’extraits d’ entrevues avec les principaux initiés financiers, politiciens, journalistes et universitaires réputés experts de ces questions. Ainsi se spectateur peut-il écouter les réponses ou commentaires de Nouriel Roubini, Barney Frank, George Soros, Eliot Spitzer, Charles R. Morris et d'autres ou de lobbyistes qui ont défendus ou défendent les banques.

Le film a été sélectionné pour une projection spéciale au Festival de Cannes 2010.

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