mercredi 15 décembre 2010

La vérité sur LOPPSI 2 | Libertitude.org – Les insoumis du numérique

La vérité sur LOPPSI 2 | Libertitude.org – Les insoumis du numérique

( Libertitude.org ) - Les insoumis du numérique

Le 29 aout 2002, naissait la Loi d’Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieur « LOPSI ». Elle restera en vigueur jusqu’en 2007.
D’après les sources gouvernementales, cette loi aurait permis de faire baisser la délinquance de 12,8% et même de 29,6 pour la délinquance de proximité.
Fort de ces constats, les ministres de l’intérieur Michèle Alliot-Marie et par la suite Brice Hortefeux furent chargés de remodeler cette loi et de créer le projet de Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure « LOPPSI » aussi appelée LOPPSI 2 pour éviter toute confusion avec la précédente loi.
La lettre de mission confiée au ministre de l’intérieur par le Président de la République, donne les lignes à suivre pour l’élaboration de cette loi.
La grande nouveauté par rapport à LOPSI (2002/2007) tient au fait qu’elle n’est plus limitée aux services de police et de gendarmerie mais qu’elle intègre aussi la sécurité civile.
Cela ne semble pas clair mais la différence est énorme.
Ainsi, LOPPSI 2 ne se contente plus d’intervenir seulement sur la grande délinquance ou celle de proximité. Elle intègre aussi la sécurité nationale. Elle est fondée sur les recommandations du Livre Blanc.
« Un Livre blanc est un document de référence qui définit pour une période donnée les objectifs d’une politique publique, le cadre dans lequel elle s’exerce et les grands choix qu’elle propose.
Les évolutions considérables intervenues depuis 1994, date de rédaction du dernier Livre blanc sur la défense et la politique de sécurité nationale, nécessitait qu’une réflexion en profondeur soit menée.
»
Définition ici.
Pour terminer cette introduction, précisons que son exercice est prévu jusqu’en 2013.
Les principaux points de cette loi sont:
Article 2
Création d’un délit d’utilisation frauduleuse de l’identité ou de données à caractère personnel de tiers sur un réseau de communications électroniques.
Article 3
Aggravation des peines encourues pour certains délits de contrefaçon.
Article 4
Lutte contre la pédopornographie : les fournisseurs d’accès à Internet devront empêcher l’accès des utilisateurs de l’Internet aux contenus illicites.
Articles 5 à 9
Identification d’une personne par ses empreintes génétiques :
- extension de la possibilité d’identifier une personne par ses empreintes génétiques à la recherche de l’identité de personnes décédées;
- enregistrement au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) des traces biologiques recueillies pour l’identification d’une personne par ses empreintes génétiques;
- habilitation des agents spécialisés de police technique et scientifique à procéder à l’enregistrement de données dans le FNAEG.
Article 10
Fichiers de police judiciaire : modification du cadre législatif des fichiers d’antécédents et des fichiers d’analyse sérielle.
Articles 17 et 18
Modification du régime de la vidéo-protection.
Article 22
Allongement de la durée des interceptions de communications téléphoniques réalisées à l’initiative du parquet en matière de criminalité organisée et renforcement du contrôle du juge des libertés et de la détention.
Article 23
Possibilité de recourir à la captation à distance de données informatiques dans les affaires de criminalité organisée.
Articles 25 à 28
Instauration, pour les infractions les plus graves au code de la route, d’une peine complémentaire de confiscation du véhicule ayant servi à commettre l’infraction, si l’auteur en est propriétaire, cette confiscation étant obligatoire, sauf si le juge, prenant en compte des circonstances particulières, en décide autrement, par décision motivée.
En cas de blessures involontaires ou d’homicide commis au volant sous l’emprise de l’alcool, le juge pourra prononcer, à titre de peine complémentaire, une interdiction pendant 5 ans au plus de conduire un véhicule non équipé d’un système d’anti-démarrage par éthylotest.
Article 29
Création d’une nouvelle incrimination pénale en cas de trafic des points du permis de conduire.
Article 32
Détermination des pouvoirs des préfets vis-à-vis des polices d’agglomération.
En lisant un tel projet de loi, on pourrait se féliciter du fait qu’un gouvernement s’en prenne enfin, en s’en donnant les moyens, à la cybercriminalité.
J’entends par la à la pédophilie.
Mais il n’en est rien.
Selon un internaute des Bouches du Rhône, sur http://www.loppsi.fr/
« Le gouvernement français l’a bien compris. Pour limiter l’espace de liberté qu’est l’internet, il faut contrôler. Mais comment arriver à réduire à néant un espace de liberté sans avoir de contestation ? C’est tout simple, grâce aux pédophiles !
Le « prétexte » de la pédophilie est, sans mauvais jeu de mot, vicieux. Tout simplement car il profite de la crédulité des français. En utilisant le mot « pédophile », tout le monde est instantanément terrifié ! C’est humain. Ça fait appel aux sentiments plus qu’à la raison. En faisant ainsi croire à la majorité de la population française qui connait mal internet que la pédophilie est accessible par n’importe qui (et surtout aux enfants), il devient soudain simple de réduire un espace de liberté à néant.
Pourtant, les professionnels du net s’accordent à dire qu’il n’y a pas de sites ou de photos pédophiles sur le Web. Le Web a appris à s’auto-réguler depuis plus de 15 ans ! Il n’y a donc aucun risque pour un enfant de finir sur un site pédophile… Il n’y en a pas ! Alors à quoi bon faire une liste noire des sites pédophiles ? Pour protéger qui ?
Ce n’est même pas une loi qui va attraper les auteurs d’activité illégale puisque ces derniers ont depuis longtemps redoublé d’ingéniosité pour passer outre ce filtrage (qui comme Hadopi est contournable avec un simple service de VPN à 5 € par mois…).
Alors Loppsi va servir à surveiller qui ? Ceux qui ne savent comment se rendre invisible ? Vous ?
»
Il ne faut pas se faire d’illusion, se genre de cybercriminalité a, depuis bien longtemps, quitté la toile pour utiliser d’autres réseaux.
Le « Performance » rajouté à LOPSI fait toute la différence entre une loi pour la protection des individus et une loi pour la surveillance de ces mêmes individus.
Performance, c’est se donner les outils nécessaires pour la réussite.
Quand on sait de quoi est inspiré ce projet de loi (le livre blanc), il est légitime de craindre des dérives.
LOPPSI.org, dans son article « LOPPSI: les danger d’une dérive annoncée » nous dit:
« La LOPPSI ou LOPPSI 2 entend aller plus loin en y ajoutant la notion de « Performance »… une performance qui a de quoi faire froid dans le dos d’un point de vue du fichage et de toutes les erreurs que nous lui connaissons et des conséquences que cela entraîne pour les honnêtes citoyens qui en sont victimes. Le 24 mars 2009, lors du Forum international de la cybercriminalité, Michèle Alliot-Marie présentait Internet comme une zone de non droit dans laquelle les mafias de tous poils prospèrent : « Le seul point commun aux formes diverses de la cybercriminalité est l’usage du réseau. » Une réalité bien exagérée destinée à permettre l’introduction de mesures liberticides : écoutes généralisées, filtrage de sites web, utilisation de logiciels espions… et de préférence en se passant de la décision d’un juge pourtant seul habilité à ordonner ce genre de sanction sur un outil aujourd’hui reconnu par le Conseil Constitutionnel comme indispensable à l’exercice de la liberté d’expression. »
La quadrature du net a fait une excellente analyse des articles 4 et 23 de ce projet de loi. Je vous en recommande sa lecture ici
Vous pouvez aussi voir ici l’article de PC Impact.

La loi n’est pas encore promulguée mais déjà, un amendement honteusement liberticide voit le jour.
Un amendement à Loppsi 2 donne le droit à l’administration de vendre à des sociétés privées les fichiers préfectoraux sans en avertir les propriétaires de véhicules.
Les sénateurs UMP Gérard Longuet et Gérard Cornu, promoteurs de cet amendement, invoquent la raison suivante:
« Le but est de faciliter aux constructeurs automobiles le rappel de leur voiture « pour des raisons de sécurité »… »
Mais aussi pour des opérations commerciales et statistiques », précise Le Parisien.

Les dérives liées à cet amendement sont évidentes, je laisse libre court à votre imagination!
Nous avons la liberté de penser (déclaration des droits de l’homme et du citoyen), d’échanger et de partager.
Nous avons le droit de nous exprimer à travers tous types de médias, y compris internet et ses forums.
Nous avons le droit d’être ou de ne pas être en accord avec nos dirigeants.
LOPPSI 2 c’est la fin de nos droits élémentaires. La surveillance totale de nos échanges, de nos opinions et la fin de nos libertés.
Les dictateurs en ont rêvé, Sarkozy le fait !!!

Il y a encore beaucoup de choses à dire sur ce projet de loi. Cela fera l’objet d’un prochain article ou nous traiterons de la requalification des délits en crimes.
Affaire à suivre…

Span691

in http://www.libertitude.org/2010/12/15/la-verite-sur-loppsi-2/

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WikiLeaks founder Julian Assange granted bail but sent back to prison | Mail Online

WikiLeaks founder Julian Assange granted bail but sent back to prison | Mail Online

By Daily Mail Reporter
Last updated at 8:24 AM on 15th December 2010

  • WikiLeaks boss will remain in jail ahead of appeal by Swedish prosecutors
  • Appeal will be heard within 48 hours by senior High Court judge
  • Assange desperately trying to raise £200,000 cash to meet bail security
  • His lawyer says 'The begging bowl is out'
  • Michael Moore, Bianca Jagger and Jemima Khan show their support
  • Judge allows live 'Twitters' from court

Julian Assange appears hopeful behind the tinted window of a police van as he arrives at Wandsworth Prison after his court appearance
Thumbs up: Julian Assange appears hopeful behind the tinted window of a police van as he arrives at Wandsworth Prison after his court appearance

WikiLeaks founder Julian Assange remains in a British jail after the Swedish authorities appealed against a decision to grant him bail.
The whistleblower was handed his freedom by a judge after supporters agreed to post a £200,000 cash deposit.
But in chaotic scenes the decision was overridden two hours later when Swedish prosecutors said they would challenge the decision.
As a result the 39-year-old Australian returned to Wandsworth prison, in south west London, where he is being held in solitary confinement.
He will appear at the High Court within 48 hours where a more senior judge will consider the appeal and whether to overturn the bail decision.
Speaking on the steps of City of Westminster Magistrates’ Court, his lawyer Mark Stephens attacked the Swedish authorities.
He said: ‘Finally, after two hours we have heard that the Swedes will not abide with the umpire’s decision and they want to put Mr Assange through yet more trouble, more expense and more hurdles.
‘They clearly will not spare any expense to keep Mr Assange in jail. This is really turning into a show trial.’
Asked how Assange, who earlier gave a thumbs up to photographers from a prison van window, reacted to the news, Mr Stephens said: ‘He is phlegmatic.’
The whistleblower is wanted in Sweden over claims he sexually assaulted two women during a visit to Stockholm in August.
But his supporters claim the criminal inquiry and extradition request is unfair and politically motivated.

WikiLeaks founder Assange's supporters must find £200,000 or he will remain in custody
WikiLeaks founder Assange's supporters must find £200,000 or he will remain in custody

Assange's lawyer, Mark Stephens, speaks to the media outside the court. Assange, the target of U.S. fury over the release of secret diplomatic cables, is wanted in Sweden for alleged sex crimes
Assange's lawyer, Mark Stephens, speaks to the media outside the court. Assange, the target of U.S. fury over the release of secret diplomatic cables, is wanted in Sweden for alleged sex crimes

The former computer hacker is behind the release of hundreds of United States diplomatic cables that have caused global uproar.
Assange was denied bail at his first court appearance one week ago on the grounds he could flee the country.
The decision to appeal was the final twist in a day of extraordinary drama in the mundane setting of the Westminster courthouse.

Chaos: International media mingle with police and protesters outside court
Chaos: International media mingle with police and protesters outside court

 

So who can he ask for cash? Celebrity friends at court


An ever-growing cast of left-wing luvvies were attracted to Julian Assange's court hearing yesterday.
Film director Ken Loach, socialite Jemima Khan and journalist John Pilger made their second appearance in the public galleries at the City of Westmister Magistrates' Court.
They all turned up for last week's hearing, offering to stump up cash to secure the Australian's bail.
But yesterday they were joined by human rights advocate Bianca Jagger, authors Tariq Ali and Hanif Kureishi, one-time Taliban captive Yvonne Ridley and restaurant designer Sarah Saunders.
Gay activist Peter Tatchell was also at court. He said: 'I'm just here to show solidarity with someone who exposed people who committed war crimes.'
American documentary film maker Michael Moore was there in spirit, offering to throw $20,000 into the pot to secure his release.
Assange's legal team was also considerably beefed up. In addition to media lawyer Mark Saunders, fellow Finers Stephens Innocent solicitor Jennifer Stephens came on board.
Also involved are human rights QCs Geoffrey Robertson and Helena Kennedy, together with specialist extradition advisor John Jones.
Mr Robertson is the founder and head of the left wing Doughty Street Chambers.
He sprang to prominence in the early 1970s when he acted as defence counsel in the Oz obscenity trial.

Supporters and journalists queued for hours to win tickets to court number one where Assange was due to appear at 2pm.
Meanwhile hundreds of protesters besieged the building, chanting for Assange to be released and attacking the authorities in Sweden and United States.
High-profile supporters including socialite Jemima Khan, novelist Tariq Ali, campaigner Bianca Jagger and film-maker Ken Loach all offered sureties.
They were joined by veteran journalist John Pilger, gay rights activist Peter Tatchell and Frontline Club founder Vaughan Smith.
Others who had pledged support and were waiting in the wings included author Hanif Kureishi and filmmaker Michael Moore.
Several journalists Twittered breathless desptaches from inside the courtroom after the judge ruled that doing so did not breach the normal rules against recording proceedings or use of mobile phones.
Assange, wearing a black suit and white shirt, waved to his lawyer as he arrived in the packed courtroom where some were sat on the floor.
Lawyer Gemma Lindfield, on behalf of the Swedish authorities, said ‘nothing has changed’ and Assange remains a ‘flight risk’.
But after an hour-long hearing Judge Howard Riddle disagreed and granted Assange bail on the condition he deposited £200,000 in cash at the court.
He also ordered that a further two sureties were given, each to the value of £20,000, and imposed a string of strict bail conditions.
These included that Assange is electronically tagged and lives at Ellingham Hall near Bungay in Suffolk, a property in 600 acres of private grounds.
The estate is owned by Mr Smith, who served in the British Army before setting up the journalists’ club in Paddington.
The Australian must also leave his passport with police, observe a curfew and report to a police station every day.
Speaking after the hearing Assange’s mother, Christine, said: ‘I am very happy with the judge’s decision and I thank you all so much for supporting Julian.’
Bianca Jagger, who attended in her capacity as a human rights campaigner, confirmed after the hearing that she had not provided any money.
'I am very concerned that this case is becoming politicised,' she told the media.
'If there are valid accusations against him then let them be heard.

Doubt: A protester makes her feelings known with a placard
Doubt: A protester makes her feelings known with a placard

'I don't agree with everything he has done but the most important thing in law is justice, due process and freedom of expression.'
Film director Ken Loach said: 'If the Swedish government oppose bail it will show there is some vindictive element beyond this case.'
Socialite Jemima Khan, who earlier offered a surety on behalf of Assange, said: 'It's great news. I can hear them all cheering outside.'
Prior to yesterday's hearing Michael Moore had called for supporters to attend a demonstration outside court.
It said: 'If you're reading this in London, please go support Julian Assange and WikiLeaks at a demonstration at 1pm today, Tuesday the 14th, in front of the Westminster court.'
Many people took up the invitation and protested outside the court with banners and signs, while some even brandished copies of the current edition of Time Magazine, which features Assange on its cover.
The scene outside the court was controlled bedlam as the protesters and police mixed with international media.
The crowds made the small, staired entrance to the court almost impassable.
Dozens of police officers corralled a vocal and diverse protest behind metal fencing on the other side of the road.
A squad of officers helped celebrity Jemima Khan as she walked into court amid chaotic scenes to again offer a cash surety, as was the case with veteran journalist and campaigner John Pilger.
Among those leading the protest were gay rights activist Peter Tatchell and Lindsey German of the Stop the War campaign group.
Some demonstrators wore masks representing comic book hero V, from V for Vendetta, and others used scarves to conceal their identity.

Many carried placards mocking the British and Swedish authorities as well as black and white images of Assange.

One read: 'Sweden, puppets of the US', another said 'There is something rotten in the state of Sweden' and many said 'Exposing war crimes is not a crime'.

Others gave out leaflets campaigning for an end to the 'unfair' European Arrest Warrant and outlining support for the free flow of information.
As the man himself arrived in a prison van photographers rushed to the side of the van to snap pictures of him through the windows, resulting in the image above.
As that picture shows, being in custody is no bar to Assange getting messages out through the media.
Earlier yesterday he backed the cyber attacks on Visa, Mastercard and PayPal from his prison cell, branding the companies 'instruments of U.S. foreign policy'.
He gave a written statement to his mother, Christine, when she visited him in London where he is in custody fighting extradition to Sweden for alleged sex offences.
Internet activists launched 'Operation Payback' to avenge WikiLeaks against those perceived to have obstructed its operations by refusing to process payments to the website. 

Assange
Photographers try to photograph WikiLeaks founder Julian Assange as he is believed to arrive in a prison van at the Magistrates Court in Central London this morning

The campaign temporarily brought down the websites of credit card firms Visa and MasterCard, as well as that of PayPal and the Swedish government, last week.
Assange's statement said: 'We now know that Visa, Mastercard, PayPal and others are instruments of U.S. foreign policy.
'It's not something we knew before.
'I am calling for the world to protect my work and my people from these illegal and immoral attacks.'

A 'Free Julian Assange' protestor demonstrates outside the City of Westminster Magistrates Court before his arrival this morning
A 'Free Julian Assange' protestor demonstrates outside the City of Westminster Magistrates Court before his arrival this morning

Julian Assange's mother Christine Assange arrives at the City of Westminster Magistrates Court
Julian Assange's mother Christine Assange arrives at the City of Westminster Magistrates' Court.
 
Assange
Shortly afterwards Jemima Khan arrived at the court. She has offered to post bail

Support: Human rights campaigner Bianca Jagger arrived to hear the bail application
Support: Human rights campaigner Bianca Jagger arrived to hear the bail application

The statement was a response to a request from an Australian TV network who asked Christine Assange to put one question to her son during her visit; 'Was it worth it?'
'My convictions are unfaltering,' Assange's statement continued.
'I remain true to the ideals I have expressed. This circumstance shall not shake them.
'If anything this process has increased my determination that they are true and correct.'
Christine Assange defended her son and said both were heartened by international support for him.
'I told him how people from all over the world, all sorts of countries were standing up with placards and screaming out for his freedom and justice and he was very heartened by that,' she said.
'As a mother I am asking the world to stand up for my brave son.'


Assange
A determined protester stands outside the court waiting for the case to be heard

The former hacker has provoked fury among international governments with his disclosure of 250,000 secret U.S. cables obtained by WikiLeaks.
Assange was accused this year of sexual misconduct by two female Swedish WikiLeaks volunteers during a stay in Sweden and turned himself in to Scotland Yard detectives last week.
He denies the allegations, which include rape and molestation in one case and molestation and unlawful coercion in a second, which he has said stem from a dispute over 'consensual but unprotected sex'.
His legal team has claimed Swedish prosecutors have been put under political pressure to restart their inquiry to help silence and discredit Assange.
The decision to remand him in custody came despite the offer of a £180,000 surety - from backers including John Pilger, Jemima Khan and Ken Loach - on the grounds there was a risk Assange would fail to surrender.
For his second director Michael Moore revealed his support by posting his witness statement to the court, offering $20,000 in surety, on his website, along with a detailed explanation of his reasons for doing so.
He described Assange as 'a pioneer of free speech, transparent government and the digital revolution in journalism.'
Assange and his lawyers have voiced fears that U.S. prosecutors may be preparing to indict him for espionage after the WikiLeaks website published the secret U.S. documents.
Senior politicians have said WikiLeaks has jeopardised United States national security and diplomatic efforts around the world.


Brief: Assange's barrister Geoffrey Robertson is representing him at the hearing
Brief: Assange's barrister Geoffrey Robertson is representing him at the hearing

According to his lawyer, Assange has not been handed any of his mail since he was jailed, with even his legal letters failing to reach him.
Mark Stephens, who is representing him, said: 'Many hundreds of people have written to him and the authorities at Wandsworth Prison have not yet given him his letters, including legal letters.'
The only letter to reach him during the week he has spent in the prison's segregation unit was a slip telling him that a copy of Time magazine sent to him had been destroyed as the cover bore his photo, Mr Stephens said.
'He has absolutely no access to any electronic equipment, no access to the outside world, no access to outside media,' he said.
'Time magazine sent him a copy of their most recent edition with a compliments slip. The prison destroyed the whole magazine.'
The American news publication pictured Assange on the front with an image of the U.S. stars and stripes flag gagging him.
The former hacker has been on 23.5-hours-a-day 'lockdown' in the south west London prison, taking his meals in his cell, his lawyer said.
He is kept under surveillance on infrared video.
A prison source said Assange was being treated like any other inmate held in the segregation unit, which is where he had requested to be.
The case has become an international cause celebre as governments weigh up the damage to their reputations with the right to freedom of speech.
Around 15 supporters of the Justice for Assange Campaign gathered outside the Swedish Embassy in central London yesterday, wearing masks bearing Assange's face and gagging themselves with US flags.
Slogans on their banners included 'political prisoner', 'gagging the truth' and 'honey trapped in Sweden'.
The London-based campaign group was set up by a group of media workers after Assange was arrested.
Documentary film-maker Sharon Ward said: 'We felt we had to do something. We owe a lot to what WikiLeaks are doing today.'
She claimed that the U.S. was behind the arrest, and was concerned that it could result in Assange facing charges there.

Protest: Supporters hold placards outside the Swedish Embassy in London
Protest: Supporters hold placards outside the Swedish Embassy in London
 
'I do think it's politically motivated and I think they are just trying to get hold of him any way they can,' she said.
'It's quite well documented that the U.S. are desperately trying to invent charges for him.'
She added: 'I think back-door extradition is going to happen here.'
A ComRes poll for CNN found more than four out of 10 British people (44 per cent) believe the charges are an excuse to get Assange into custody so the Americans can prosecute him for releasing secret diplomatic papers.
The same percentage said they believed he should be sent to Sweden to face questioning when ComRes interviewed 2010 adults online between December 10 and 13.
Mr Stephens warned it could still take an ‘inordinate’ length of time to get the bail money together and joked that his client could hardly use Visa or Mastercard.
The payment giants have joined a raft of international companies, including Amazon’s web services and PayPal, who have suspended their support of WikiLeaks.
Warning the extradition process could take ‘many years’, Mr Stephens said: ‘Until then we have an innocent man in Dickensian, Victorian conditions in Wandsworth jail.’
Mr Stephens branded the bail conditions ‘Orwellian’ and said he would ask to relax them at a later date and said his client could not speak to other prisoners at Wandsworth Prison and was locked up for 23 hours a day.
He added that mail was not getting through and a copy of Time magazine featuring Assange was ‘ripped up by the censors’ and he was only given an empty envelope.
Mr Smith said: ‘The Julian Assange I know has a number of qualities: he’s a very honourable person, hugely courageous, self-deprecatory - none of the things you read about.’
Assange's court appearance came as the latest WikiLeaks releases revealed U.S. concerns that the UK was struggling to cope with homegrown extremism in the wake of the July 7 bomb attacks in London.
They also revealed that British police helped 'develop' evidence against Madeleine McCann's parents as they were investigated by Portuguese authorities looking into their daughter's disappearance.

Luvvies hold a £¼m Wiki whip-round to free the leakmaster

By PAUL HARRIS

Julian Assange arrives at Westminster Magistrates' Court inside a prison van with red-tinted windows
Julian Assange arrives at Westminster Magistrates' Court inside a prison van with red-tinted windows

This was his finest hour. To one side stood some of the most expensive lawyers in the land. To another, a formidable line-up of celebrities, notables and do-gooders prepared to give their support – and a considerable amount of money – to back WikiLeaks whistleblower Julian Assange in his fight against extradition.
In a remarkable show of solidarity yesterday, they scrambled to his side to ensure justice was done for the self-appointed champion of free speech. And after an unprecedented Wiki whip-round, they paved the way for the 39-year-old Australian’s release on bail.
An unnamed Government minister, a Nobel Prize winner, human rights campaigner Bianca Jagger and film-maker Michael Moore joined a growing list of luvvies, lefties and ‘internationally renowned’ backers to stump up the £240,000 surety and security needed to win his release.
That will come as soon as the cash can be deposited with the extradition court hearing his case, probably within the next few days.
It will ensure the controversial leaker of secrets can properly defend himself against sex-assault allegations in Sweden – and is certain to gain him even more international celebrity than he already commands.
It will also mean they’re going to need an extra place around the table at Ellingham Hall this Christmas. The country estate in the Suffolk countryside is to play host to Mr Assange – after a judge ordered him to live there as a condition of his bail yesterday.
With enthusiastic backing from the Wiki Army, he will swap the ‘Dickensian’ conditions of Wandsworth jail for the elegant Georgian mansion, set in 600 acres of rolling parkland that happen to be just a bicycle ride from the nearest police station. Then he will be tagged, placed under a lunchtime and overnight curfew while extradition proceedings drag on over the festive period.
‘Placed under mansion arrest’ was how his barrister jauntily described it yesterday – at an address volunteered by an ex-Grenadier Guards Captain.The twist in the saga that has been capturing international attention came in a crowded courtroom just one week after Assange was ordered to remain in custody pending legal wrangling over extradition.
Yesterday the same judge who refused bail on ‘marginal’ grounds last week decided to grant it after lawyers convinced him Assange would not betray the friends and supporters who pledged their money to help him – and that he could be securely accommodated at Ellingham Hall, the home of free speech supporter Capt Henry Vaughan Lockhart Smith, a restaurateur, club owner and sustainable farmer.

Scenes outside Horseferry Road Court - Ken LoachScenes outside Horseferry Road Court - John Pilger
Peter Tatchell Jemima Khan leaves Westminster Magistrates' Court after offering her estate as a bail address for Julian Assange

Michael Moore Hanif Kureishi
Director Ken Loach, journalist John Pilger and socialite Jemima Khan were among the celebrities supporting Assange in court. Khan offered a surety on behalf of the WikiLeaks founder
Author Hanif Kureishi, activist Peter Tatchell and documentary-maker Michael Moore leant their support

He and another of Assange’s friends – catering company boss Sarah Saunders – stood surety of £20,000 each for him and will help to organise a further £200,000 in cash to deposit as security. That is unlikely to prove difficult - Assange’s legal team made it clear that a host of rich friends, plus ten ‘distinguished international figures’ were on a growing list of those prepared to support him. They join others including Mrs Jagger, film director Ken Loach and Jemima Khan.
This was the Second Act of the Wiki Man drama and there’s still the finale to come. Between now and a court date in January, Assange’s counsel Geoffrey Robertson QC, and his team will prepare their case. They have already set about demolishing some of what Mr Robertson described as ‘defamatory rumours and stories swirling around Mr Assange’. Yesterday he asserted the vigorously contested sex allegations two women made against him would not be classed as rape here.
Would Assange take flight though? Mr Robertson said he would never even consider betraying so many well-wishers. If he did, he said, his reputation would be shot. Both the Captain and Sarah Saunders spoke highly of their friend before pledging to cough up the wonga, to coin an Australian phrase. Saunders said he was amusing... sensitive... intelligent.
Mr Robertson said Mr Assange could put £110,000 into the court straight away to secure his client’s release. ‘Nice try,’ said the judge. ‘But I said £200,000.’
That meant the white-haired defendant, giving thumbs-up signs from the dock yesterday, would have to wait for the rest to be paid in. In the public gallery his mother Christine Assange strained to hear what was going on. Eventually someone told her the delay means her son will be behind bars for a few more days yet before Ellingham Hall can welcome its unexpected guest.

You cannot record sound or take photographs but Judge lets reporters Tweet from court

In a shock ruling the judge at Julian Assange's bail hearing allowed reporters to Twitter in court.

Court reporting is usually governed by very strict rules on what can and can't be done.

You cannot, for instance, record sound, take photographs or even make sketches in court of judges or jurors under The Contempt of Court Act 1981.

But District Judge Howard Riddle allowed the request to be allowed to Twitter during proceedings at City of Westminster Magistrates' Court, because he couldn't find a reason not to.

The Act allows for reports that are 'fair and accurate' and which have been 'published contemporaneously and in good faith'.

Here, Judge Riddle appears to have taken advantage of the fact that there is no statutory ban on creating text by means of electronic devices in a court. Indeed, many judges now make their own notes on proceedings on laptops.

It meant thousands of people following freedom of information campaigner Heather Brooke and Times reporter Alexi Mostrous on the mini blogging website were treated to snippets of information throughout the hearing.

The Lord Chief Justice Lord Judge recently addressed the subject of live blogging from court during a lecture to the Judicial Studies Board of Northern Ireland.

He said: 'Twitter technology has come into existence long after the law of contempt and reporting of proceedings was developed or enacted.'

Lord Judge said that he was not giving legal advice but added: 'I could not find a statutory prohibition on the use of text-based remote transmission of material from a courtroom, whether transmitted by an internet-enabled mobile phone, or a laptop computer, or in any other way.'

He continued: ‘If a reporter of member of the public is permitted to write notes to himself or herself in court, and then “file them” from a telephone outside the court, what is the qualitative difference if they are permitted to do so when sitting in court, say, by sending an email?’
A spokesman for the Judicial Communications Office said: 'The questions raised by the Lord Chief Justice in his recent lecture to the Judicial Studies Board in Northern Ireland regarding the use of Twitter and the principles of open justice are under active consideration by the senior judiciary.'

Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-1338468/WikiLeaks-founder-Julian-Assange-granted-bail-sent-prison.html#ixzz18Ag0uX1H

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mardi 14 décembre 2010

Le pire de Hara-Kiri


 

En 2010, un journal pourrait-il être aussi "bête et méchant" que le Hara-Kiri de la grande époque ? A l’occasion de la sortie du troisième tome du "Pire de Hara-Kiri (1960-1985)", les figures de la presse satirique (Cavanna, Delfeil de Ton, Charb, Siné) répondent à Fluctuat.
Cavanna, dessinateur et co-fondateur du mensuel Hara-Kiri, puis de Hara-Kiri Hebdo.

"La pédophilie c’est devenu le dernier crime à la mode. C’est comme si on attendait le curé violeur du jour. C’était moins tabou à l’époque, mais les réactions étaient déjà violentes.
A l’époque on prenait tous les risques. On passait notre temps au tribunal. Même mis en garde par un avocat, alors qu’on savait très bien ce qu’on risquait, on ne pouvait pas s’empêcher de le faire parce qu’on en avait tellement envie. Il y avait une formidable accumulation de procès. On était toujours fourré à la 17eme chambre.
S’attaquer à la religion était tout aussi sacrilège qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas ce facteur nouveau qu’est l’intégrisme musulman. Les musulmans réagissaient moins violemment mais ils réagissaient quand même et ils n’étaient pas les derniers, tout comme les intégristes catholiques, à faire des procès et même à venir tout casser.
Je pense que s’il n’y a pas de risques, ça n’en vaut pas la peine. L’audace d’Hara Kiri, son mépris de toutes les contingences imbéciles que sont les religions, les tabous, les croyances en générale, et même la dictature du bon goût, de la mode, la toute puissance policière, l’armée, a porté ses fruits. On y allait à fond sur tous les sujets dangereux. Et d’ailleurs tous les sujets sont dangereux. Si ça ne l’est pas, c’est qu’on est pas allé au fond des choses.
Nous nous interdisions la politique. Ca ne nous intéressait pas. L’humour politique est un humour inférieur, un humour de ragot ou d’allégories pour faire comprendre par des images la situation politique à des gens qui ne la comprenne pas tous seuls.
Le Charlie Hebdo de maintenant est surtout basé sur l’humour politique et je le déplore. Beaucoup de one man show glissent vers la politique très nettement. Bigard et Roumanoff par exemple. C’est plus facile, vous avez un suces immédiat, à peine vous prononcez le nom de Sarkozy que c’est déjà des éclats de rire. Groland incarne encore l’esprit de cet humour satirique, mais pas assez fort. Ils sont biens, ont de bonnes intentions, mais sont un peu trop influencés par Hara Kiri, ont du mal à s’en détacher et bien souvent se contentent de choses assez faciles."

©Hoëbeke

Delfeil de Ton, rédacteurs de la première heure de Hara-Kiri et de Hara-Kiri Hebdo, chroniqueur au Nouvel Obs depuis 1975.

"Ce qui me frappe, en regardant ‘Le Pire’, le troisième tome d'anthologie d' Hara-Kiri que nous venons de publier, c'est que malgré le pillage généralisé dont ce journal a été l'objet depuis trente ans, on est là devant 180 pages qui, de mon point de vue, n'ont pas perdu de leur efficacité. Les à la manière de sont périssables et les originaux résistent au temps, c'est une loi générale qui s'applique aussi pour Hara-Kiri. Nos trois anthologies sont des succès de librairie, elles sont généralement bien accueillies dans la presse, les plus délicats laissant entendre que tout cela est puéril, mais ça ne l'est pas, il suffit de relire la question que vous me posez et qui revient périodiquement. A son époque, Hara-Kiri passait difficilement, j'en donne un exemple dans "Le Pire". Si maintenant ça passe dans sa forme originale, c'est parce que nous sommes devenus historiques, en quelque sorte, intouchables.

Pensez-vous que l'émergence de groupes de pression communautaires, de défense des minorités, mais aussi une sensibilité accrue à certains sujets (pédophilie, handicapés, sexisme, racisme, antisémitisme...) pourraient avoir changé la donne ?
Quand nous faisions Hara-Kiri, nous nous heurtions, disons, à la morale courante, nous avions en face de nous les forces de l'Etat. L'Etat, en matière de censure, a baissé les bras. Il a passé le flambeau. Evidemment, c'est pire. Des associations de toutes sortes crient à l'outrage. Leurs responsables, qui en vivent socialement et souvent matériellement, engagent des actions en justice, elles ont leurs avocats qui ne leur coûtent rien, ce sont même parfois des avocats qui les président et elles attaquent au portefeuille. Elles vous déconsidèrent moralement et vous tuent financièrement. En tout cas, c'est leur but. Il faut donc être plus malin qu'elles. La bêtise au front de taureau il ne faut pas l'attaquer de face.
"

Jacky Berroyer, collaborateur d’Hara-Kiri dans les années 70. Il a également été critique rock pour Charlie Hebdo et a récemment contribué à Siné Hebdo.

"Il y a une espèce de lieu commun nouveau qui consiste à dire : ‘on ne pourrait plus faire ça aujourd’hui’. Je pense qu’on n’a jamais vraiment pu. Il y a un cliché sur les années soixante synonymes d’une très grande ouverture et tout ça mais beaucoup de gens ne l’ont pas vécu comme ça. Il faut bien voir qu’à l’époque, Hara-Kiri croulait sous les procès, les dettes, et était parfois interdit. Un des coups de grâce ça a été le procès qu’avait fait Brigitte Bardot. Ils l’avaient mise en couverture dans un photomontage où elle n’avait plus qu’une seule dent."

©Hoëbeke

Siné, ancien dessinateur à Charlie Hebdo qu’il a définitivement quitté en 2008 suite à un conflit avec Philippe Val. La même année, il lance sa propre revue satirique, Siné Hebdo, qui s’interrompt en avril 2010.

"Curieusement on est assez libre aujourd’hui, enfin faut pas trop le crier sur les toits. Par exemple avec Siné Hebdo, on a tapé vachement fort, peut-être plus fort qu’Hara-Kiri, mais on n’a pas eu un procès en un an et demi.
Hara-Kiri c’était surtout des attaques contre les curetons, des bites, des culs et de la merde. C’était surtout passible d’attentat à la pudeur. C’était pas un canard politique au sens de la politique politicienne. Je pense que tout passerait sans problèmes à part les trucs sur la pédophilie, qui est un sujet encore un peu plus tabou qu’avant. Pour certains sujets, des assos d’excités comme la Licra ou le Cran pourraient monter au créneau. Les Chiennes de garde gueuleraient sur les trucs sexistes. Mais en feuilletant rapidement, j’ai rien vu qui me fasse dire : ‘Ca, ça ne passerait plus’.
Un autre sujet difficile maintenant c’est Israël et l’antisémitisme dont on accuse les gens trop vite. La loi Gayssot pose aussi parfois problème. C’est un communiste qui l’a écrit pour lutter contre le révisionnisme. Ça partait d’un bon sentiment mais ca a été tordu, et maintenant c’est la Licra ou le Crif qui s’en servent pour emmerder le monde.
Honnêtement, je n’aimais pas trop Hara Kiri, je préférais Charlie Hebdo pour les dessins. Leurs photos, ca me donnait vraiment envie de gerber, j’étais pas très client. C’était mal foutu, mal photographié. Il faisait vraiment des trucs crades, les filles étaient vilaines, dès qu’ils mettaient des nanas a poil, ils prenaient des putes. Pas que ca ma choque, je trouvais juste ca dégueu. J’aurais préféré voir des belles filles. Je trouvais ça bien de le faire par contre, parce que ça choquait un tas de cons. Mais personnellement, j’avais pas besoin d’être choqué."

Charb, dessinateur à Charlie Hebdo où il a repris le poste de directeur de la rédaction suite au départ de Philippe Val, en 2009.

"On imagine qu’on était plus libre hier pour dire ce qu’on voulait, alors que c’est l’inverse à mon avis. On en a un souvenir ému parce que Hara-Kiri s’est battu pour faire tomber des tabous. Mais ces tabous sont aujourd’hui vraiment tombés. D’un côté un sketch de Bigard très osé, très vulgaire, n’a rien à envier à Hara-Kiri. Il y a juste moins de raisons de faire ce genre d’humour car les tabous sur la famille, le sexe, la religion ne sont plus du tout aussi forts.
On pourrait refaire ce genre de gags aujourd’hui dans Charlie, mais les limites ont déjà été repoussées, ce ne serait que de la parodie de ce qui a déjà été très bien fait avant. Et puis, nous on est plus branché politique que Hara Kiri. Ils avaient horreur de ça et je crois que Cavanna a toujours horreur de ca.
On a fait plein de dessin sur le Téléthon, du genre ‘Les myopathes, mangez-en, c’est plus tendre que du veau’, et on a jamais été emmerdé. On se moquait du bourrage de crane autour de ça, comme Hara Kiri à l’époque qui disait en gros : ‘la société est coincé du cul, hypocrite, elle se marre en douce. Nous, on se marre publiquement de choses qui font rire tout le monde. Arrêter de nous donner des leçons de morale’. La presse était catastrophique à l’époque, c’était vraiment tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Ça me fait encore rire de voir ces gags d’Hara-Kiri mais parce que je replace les choses dans leur contexte. Je sais que dans ces années là, la société était hyper coincée et strict. Aujourd’hui ca ferait beaucoup moins rire. D’autres ont repris cet esprit : les Nuls, Groland. Même Bigard dans le vocabulaire ou les outrances, même si ça ne me fait pas rire car il fait semblant de s’attaquer à des tabous qui sont tombés depuis longtemps grâce à Hara-Kiri entre autre."

Martin, ancien rédac chef de Zoo Magazine, collaborateur de Siné Hebdo, auteur pour Groland, coauteur du documentaire "Choron, dernière" avec Pierre Carles.

"On peut encore faire des gags à la Hara-Kiri. On est en France, on a le droit de le faire. Le problème c’est de savoir qui a envie de le faire et quel éditeur a les couilles de faire ça.
Avec Zoo Magazine, on s’est attaqué au people, à la culture, aux chanteurs qui nous emmerdaient, aux acteurs qu’on trouvait nuls. Le plus dangereux c’est tout ce qui touche au droit à l’image des stars. C’est à cause de ça qu’on a coulé. Jamais les hommes politiques ne font de procès. Le vrai danger, c’est les marques et les people. Le tribunal de Nanterre a l’habitude de faire gagner les people, alors que si le procès a lieu à Paris, tu as beaucoup plus de chance de gagner. Choron me le disait, les procès qui lui ont le plus coûté, c’était avec Dalida, Chantal Goya, Bardot. C’est ça qui a fait couler Hara-Kiri.
C’est une connerie monumentale de dire qu’on pourrait plus faire ce genre de gags. Il suffit juste de les faire. Il y a plein de bouquins qui sortent sur Hara Kiri et on considère que c’est bien mais parce que le journal est mort. A l’époque toute la presse crachait sur Hara Kiri et sur cette forme d’humour. Les gens n’aiment pas avoir ça devant eux, c’est super mal vu. C’était bien plus difficile à l’époque de faire un journal satirique que maintenant. La société était beaucoup plus répressive.
Le meilleur moyen pour faire mourir un journal satirique c’est le contrôle fiscal. C’est ce qui nous est arrivé avec Zoo. L’éditeur prend peur et met la clef sous la porte.
Le plus dur maintenant, c’est humour sur les musulmans, on fait vachement gaffe à ça à Groland par exemple. Les caricatures de Mahomet, elles étaient nulles et pas drôles, mais ça a foutu un gros bordel. Même si les musulmans français ne sont pas choqués, maintenant il suffit d’un scan et le dessin est dans le monde entier. Ça peut foutre un bordel en deux jours.
Hara-Kiri avait fait une fausse pub pour Renoma, une boite dont le patron était juif dans laquelle Hitler s’habillait en Renoma. Des mecs étaient venus péter les carreaux du journal. C’est pout ça que Choron avaient mis des barreaux aux fenêtres. Des Corses aussi menaçaient de faire sauter le journal suite à des blagues."

©Hoëbeke

lundi 13 décembre 2010

Les grandes banques tiendraient des réunions secrètes afin d'assurer leur suprématie selon le New York Times

Les grandes banques tiendraient des réunions secrètes afin d'assurer leur suprématie selon le New York Times

Produits dérivés

Ces réunions secrètes pour assurer la domination des grandes banques  

Source : La Tribune.fr - 12/12/2010 | 17:57

Copyright Reuters
 Copyright Reuters

Le New York Times vient de révéler l'existence de réunions confidentielles entre les principaux groupes bancaires mondiaux, JPMorgan Chase, Goldman Sachs, et Morgan Stanley.

D'après l'édition du New York Times de dimanche, les grandes banques qui dominent le marché très opaque et lucratif des produits dérivés tiennent des réunions secrètes une fois par mois pour maintenir leur suprématie.

"Ces hommes partagent un objectif: protéger les intérêts des grandes banques dans le marché des dérivés, l'un des domaines les plus lucratifs et controversés de la finance", écrit le quotidien. Ces hommes qui viennent "notamment de JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Morgan Stanley", "partagent aussi un secret: les détails de leurs réunions, et même leurs identités, qui sont totalement confidentielles". "Ces banquiers forment une commission puissante qui permet de superviser les dérivés", des instruments qui, notamment dans les secteurs de l'assurance ou du pétrole, aident à se prémunir de risques, explique le quotidien.

En théorie, "ce groupe existe pour préserver l'intégrité de ce marché de milliers de milliards de dollars", mais en réalité "il défend également la domination des grandes banques".
"Les banques de ce groupe, qui sont affiliées à une nouvelle chambre de compensation de dérivés", "se sont battues pour bloquer l'entrée d'autres banques sur ce marché, et elles essaient d'entraver les efforts destinés à rendre toute l'information sur les prix et les commissions disponible pour tous", ajoute l'article du New York Times.

in LaTribune.fr 

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jeudi 9 décembre 2010

La cyber-guerre fait rage pour défendre WikiLeaks - 20minutes.fr

La cyber-guerre fait rage pour défendre WikiLeaks - 20minutes.fr

Créé le 09.12.10 à 03h40 -- Mis à jour le 09.12.10 à 05h51

Un cyber-tract du groupe de hackers Anonymous qui appelle à des représailles pour défendre WikiLeaks
Un cyber-tract du groupe de hackers Anonymous qui appelle à des représailles pour défendre WikiLeaks DR 

HACKTIVISME - L'opération «Payback» s'est poursuivie mercredi. Les sites de Mastercard et Visa en ont fait les frais...

Ils se nomment Arkhangel, Chipi ou encore Fr3AkD0g5. Ils ont entre 15 et 30 ans. Mercredi soir, ils étaient plus de 2.000 apprentis hackers en ligne sur le channel IRC #operationpayback. Leur mission, résumée par un étudiant de 21 ans qui se fait appeler Wikanon: «Mener une mission de représailles contre tous ceux qui tentent de museler WikiLeaks.»
Entre eux, ils parlent une langue étrange qui ressemble vaguement à l'anglais. «Il y a désormais 2032 LOICs dans la ruche», s'enthousiasme l'un. Comprendre «2032 personnes qui ont volontairement fait don de leur ordinateur et de leur connexion Internet pour la cause». Grâce au logiciel LOIC (un acronyme geek pour «Low Orbit Ion Cannon», «canon à ion de basse orbite»), ils constituent un «botnet» de leur plein gré.


Anonymous, mouvement sans leaders


En général, ces réseaux de machines «zombies», contaminées par un cheval de Troie, sont exploités par des pirates à des fins criminelles (de spam, notamment). Ici, ces internautes donnent volontairement les clés de leur PC. «En quelques clics et sans aucune connaissance informatique, les voilà qui participent à des attaques DdoS» en déni de service, explique Wikanon. En noyant un site Web de requêtes de connexion, un tel groupe peut en général réussir à le mettre hors-service.
Ensemble, ils constituent le groupe «Anonymous». Ce mouvement sans véritable leader s'est déjà illustré par le passé en s'attaquant à l'Eglise de la scientologie ou encore à l'industrie du disque, suite à la condamnation des quatre fondateurs du site P2P PirateBay.
Savent-ils que prendre part à de telles activités est illégal et qu'ils s'exposent à des poursuites? «Qu'ils essaient de m'attraper, je suis bien protégé», s'amuse cet étudiant en mathématiques.


«Défendre la liberté d'expression»


Mardi, le site de la banque Suisse PostFinance, qui a gelé un compte du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est resté inaccessible une bonne partie de la journée. Mercredi, celui de MasterCard, qui a bloqué les moyens de paiement de Wikileaks, était en rade pendant plusieurs heures. «Surtout ne vous attaquez pas aux sites des journaux, même de Fox», précise l'un. «Bon, on s'attaque à Visa ou pas», s'impatiente Linda1987, l'une des rares filles.
Alors que les hackers changent de cible, le site de Mastercard revient en ligne. «C'est le problème, avec 2.000 personnes, notre puissance de feu est limitée», regrette Wikanon. Rapidement, le site de Visa ne répond plus, sous les hourras de la chatroom.
Soudain, c'est le serveur IRC qui se retrouve HS. Le site anonOps.net, également. «Le groupe Anonymous est lui-même victime d'attaques en DDoS», explique la firme Panda Security, qui surveille la lutte heure par heure sur son blog. «Les attaques fusent, c'est la guerre», commente un expert, appelant le groupe adverse les «Patriotes», des hackers qui seraient en colère par la mise en danger de la vie des troupes américaines par les révélations de WikiLeaks.
Le compte Twitter de l'opération a également été fermé par la direction du réseau. Un nouveau a aussitôt vu le jour.
Pourquoi prendre part à ces escarmouches? «Pour certains, il s'agit juste de s'amuser», explique Wikanon. Qui conclut: «Mais pour beaucoup, il s'agit de défendre la liberté d'expression. Assange met à jour les mensonges des gouvernements et on fait de lui un criminel? C'est le monde à l'envers.»

Philippe Berry

mercredi 8 décembre 2010

Roselyne BACHELOT ministre de la santé (une infirmière en colère)

Roselyne BACHELOT ministre de la santé (une infirmière en colère)

par Michelle Tochet, mercredi 8 décembre 2010, 07:57

Il faut que je vous raconte la dernière de Roselyne, et je compte sur vous pour faire passer !

Aujourd'hui, j'avais formation obligatoire sur les prélèvements (sanguins et autres).
Là, le directeur du principal labo avec lequel notre hôpital travaille nous apprend (tenez-vous bien !) que nous, les infirmières, n'avons plus le droit de faire les prises de sang !!!
D'après la dernière ordonnance de notre chère ministre de la santé (donc, pas de passage devant députés et sénateurs!), les laboratoires, pour subsister, devront passer une certification assez contraignante et compliquée, et pour ce faire, doivent,entre-autres, se porter garants du préleveur (c'est à dire, nous, en l'occurence !).

Conséquence immédiate : les infirmières ne seront autorisées à prélever que si elles ont été formées et agrées par le labo dans lequel le prélèvement est analysé ! Exit, donc, les infirmières intérimaires ou remplaçantes...

Seconde conséquence, et non des moindres : les prélèvements à domicile seront désormais interdits ! Les patients devront donc se rendre au laboratoire par leurs propres moyens, quelque soit leur état, ou bien se faire hospitaliser !

Troisième conséquence : les laboratoires étant tenus de s'équiper de machines hyper-performantes, avec le moins de personnel possible, (ah oui, parce que j'ai oublié de vous préciser que l'état a décidé de diminuer fortement le remboursement des examens sanguins aux laboratoires !) pour pouvoir continuer à fonctionner, ils vont devoir se regrouper (but final avoué : 1 à 2 labos seulement par département !!!).

Bref, les hôpitaux de taille moyenne qui possèdent leur propre labo vont le fermer (c'est déjà fait à Paoli-Calmette, par exemple, Cavaillon et Orange vont suivre) et i l faudra donc se déplacer vers un grand plateau technique pour faire les examens qui ne sont pas hyper-courants. Comme ces grands plateaux techniques seront les seuls à accueillir une grande partie des examens à réaliser, nous n'aurons les résultats qu'au bout de plusieurs jours(et mieux vaut ne pas en avoir besoin un vendredi après-midi !)

Enfin, cerise sur le gâteau : en toute discrétion, il a été décidé que désormais le directeur d'un labo n'a plus besoin d'être biologiste !


 La Générale de Santé, ainsi que d'autres grands groupes financiers sont donc en train de racheter tous les labos de France et de Navarre et il devient donc impossible à un médecin biologiste de posséder son propre labo...
Voilà, je ne peux vous conseiller qu'une seule chose : surtout, ne tombez pas malade ! Et si toutefois cela vous arrivait malgré tout, déménagez aussitôt vers une grande ville,seul moyen d'ici très peu de temps de pouvoir être soigné dans des conditions acceptables !
P.S. : Je viens d'entendre aux infos que le gouvernement envisage sérieusement de réduire les cotations des examens radiologiques : ça ne vous rappelle pas quelque chose ???
Nous avions le meilleur système de santé au monde, mais c'était avant que le gouvernement Sarkozy n'arrive au pouvoir !
Encore un grand merci à tout ceux qui ont voté pour lui !!!

Une infirmière démoralisée et dégoûtée...

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Dailymotion - « La face cachée des banques » - une vidéo Actu et Politique

« La face cachée des banques » - une vidéo Actu et Politique

Arrogance, avidité, incompétence, impunité, quatre mots qui pour l’instigateur Eric Laurent dresse le bilan honteux des banques qui ont fait plongé la planète. Voyage au cœur de la finance !


« La face cachée des banques »
envoyé par bakchichinfo. - L'info video en direct.

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L’UFC Que Choisir a rendu publique une étude sur les mœurs bancaires en matière de « frais ».

L’UFC Que Choisir a rendu publique une étude sur les mœurs bancaires en matière de « frais ».

Les banques se sucrent plus que jamais
Agio-graphie / mardi 1er juin par Lucie Delaporte

L’UFC Que Choisir a rendu publique une étude sur les mœurs bancaires en matière de « frais ». Revue de détail à l’usage des clients attentifs.
Devant les abus maintes fois dénoncés des banques concernant leurs « frais », Christine Lagarde a, on le sait, tapé (très fort) de son petit poing sur la table en lançant en mars dernier une mission de réflexion et de propositions sur le sujet, mission confiée à deux personnalités issues du sérail bancaire, Georges Pauget et Emmanuel Constans.
Pour être sûr que ceux-ci cernent bien les enjeux de leur mission l’UFC Que Choisir s’est permis de leur administrer une petite piqûre de rappel sous la forme d’une intéressante étude.


 

Même les pros rament

D’abord sur la question de transparence, l’UFC Que Choisir pointe que les brochures tarifaires n’ont jamais été aussi indigestes. Soixante-trois pages chez LCL, 393 tarifs présentés aux Caisses d’Epargne ! Avis aux clients qui ont envie de passer leur week-end sur ces pensum.
D’autant que, souligne l’association, les libellés sont tellement incompréhensibles que même les professionnels de la profession sèchent. « On a fait des tests, même les conseillers peinaient à nous expliquer de quoi il s’agissait », précise Alain Bazot, président de l’UFC.
Florilège de ce que le client découvre sur son relevé : « retrait du consentement sur une opération de prélèvement : 18 euros » (Caisse d’épargne d’Auvergne) ou « Commission d’intervention en cas d’opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte et nécessitant un traitement particulier : 7,8 euros »(Crédit Agricole).
Face à ces intitulés obscurs, ou les tours de passe-passe qui consistent à faire baisser en apparence un tarif en le présentant par mensualité (alors qu’il est ponctionné par an) le client n’a de toute façon que ses yeux pour pleurer puisque les sommes sont prélevées avant même qu’il en soit informé.
Ce qui fait dire à Alain Bazot : « Les banques sont les seules à pouvoir piocher dans les comptes du consommateur. Je ne connais aucun commerçant qui a ce pouvoir. Nous pensons donc qu’il faudrait, à tout le moins, qu’elles préviennent avant de faire ces prélèvements ».

Engrenage

De façon générale, les banques ont concentré leurs augmentations sur les frais de sanctions (pour divers incidents de paiement : chèque sans provision, soit +28% sur cinq ans, des incidents qui touchent en priorité les plus démunis. Mais ça tombe bien ce ne sont pas eux les plus procéduriers… « C’est un principe constant chez les banques, si le client reste dans les clous tout se passe bien. S’il en sort c’est le début de l’engrenage ».
Au mépris de la jurisprudence, les banques dépassent le taux usuraire (maximum autorisé) en cas de découvert en facturant en plus les commissions d’intervention. De plus en plus de « gestes commerciaux » jusque-là gratuits (dépanner d’une photocopie, garder un carnet de chèque le temps que le client vienne le chercher) sont désormais facturés. Également dans la ligne de mire de l’UFC Que Choisir, des packages de services aussi inutiles que coûteux.
L’association relève aussi que cette hausse des frais bancaires intervient alors que parallèlement les établissement ont réalisé ces cinq dernières années de substantielles économies sur le personnel dédié à la clientèle : -10% d’effectif en agence et -27% pour le traitement des opérations bancaires sur la période 2004-2009.
Sur tout ces points l’UFC Que Choisir espère que le gouvernement sortira d’une « gestion molle du dossier » et n’attende pas, comme le laisse supposer la lettre de mission rédigée par Lagarde, « le seul bon vouloir des banquiers », comme le craint Alain Bazot.


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