dimanche 28 octobre 2012

"Le combat de la Grèce et ses exploits créent pour elle des droits incontestables." De Gaulle - The Meaning of #OXI Day

OXI et le patriotisme grec


La Grèce (pays neutre), fut attaquée officiellement par l'Italie sur la frontière Nord-Ouest (Albanie), le 28 octobre 1940 à 5h.30 du matin, après un ultimatum, qui fut présenté au Premier Ministre Jean Métaxas à 3h. du matin, chez lui, par l'ambassadeur italien.

Jean Métaxas en ce moment critique n'avait devant lui ni parlement, ni ministres, ni le peuple Grec, mais il avait devant lui l'histoire millénaire de la Grèce et il répondit: "Non, nous ne vous laisserons pas passer". Et depuis lors le 28 Octobre s'appelle le jour du "OXI" (NON) et chaque année on le célèbre comme deuxième fête nationale.

L'attaque eut lieu avant l'expiration de l'ultimatum, et tout de suite l'armée grecque peu nombreuse, qui se trouvait à la frontière, a défendu héroïquement le sol de la patrie. C'était une guerre de puissances inégales. L’Italie, qui était à l'époque presque un empire, possédait en Albanie une armée de 100.000 soldats et la petite Grèce 35.999. L’Italie était un pays de 45.000.000 habitants et la Grèce de 7.500.00. L’Italie avait 400 avions de guerre et la Grèce 140, pas très bons. La marine italienne en Méditerranée était la deuxième après celle de la Grande Bretagne et la Grèce avait 16 bateaux, de petite vitesse et seulement 6 sous-marins. Le front sur la frontière Albanaise était d'une largeur de 240 Km et du côté de la Grèce était très montagneux presque inaccessible et le transport de l'intendance et des soldats d'un côté à l'autre était très difficile, tandis que du côté de l'Albanie il y avait une route qui facilitait les transports.

Malgré les conditions difficiles dans lesquelles l'armée grecque combattait: montagnes abruptes, que même les mulets ne pouvaient pas monter, tempêtes de neige, mauvaise intendance dont le manque les obligeait à combattre seulement au pain sec et très souvent sans chaussures, le moral des soldats était très élevé. 

Un reporter anglais qui était au front a écrit: "Les soldats Grecs vivent comme des saints et combattent comme des héros." Toute l'humanité était restée stupéfiée devant les victoires de la petite Grèce, quand des pays beaucoup plus puissants et mieux équipés avaient succombé très rapidement. 

Le Président de l'Union Sud Africaine Jan Smuts avait dit alors: "Jusqu'ici on disait que les Grecs combattent comme des héros ; dorénavant on dira que les héros combattent comme des Grecs". ("Manchester Guardian" 19-4-41).

Le Général De Gaulle disait: 'Le combat de la Grèce et ses exploits créent pour elle des droits incontestables."

Le Ministre des Affaires Étrangères de la Grande Bretagne Anthony Eden disait: "Si le plan Méditerranéen de Hitler, qui a failli grâce à la résistance victorieuse de la Grèce avait réussi, l'attaque des Allemands contre la Russie aurait eu d'autres résultats. Les combattants du Pinde et les autres seront des guides avec ceux de Marathon, ils éclaireront dans les siècles à venir le monde entier." 

Le commandant suprême du Moyen Orient Wavell a dit: "Nous reconnaissons avec plaisir, que nos alliés les Grecs sont les premiers qui, par leurs victoires merveilleuses en Epire du Nord ont ouvert le chemin et ont donné des coups décisifs contre l'Italie fasciste. Ces succès n'avaient pas seulement une importance locale, mais ils ont influencé toute l'évolution de la guerre. La défense de la Crète a sauvé Chypre, la Syrie et l’Irak et peut être Tobrouk (port de Libye)".

La grande victoire des troupes grecques contre l'attaque du printemps 1941 (9- 15 mars) que Mussolini avait minutieusement préparée, est considérée comme la fin de la guerre pour l'Italie. C'est pourquoi Hitler décide finalement d'attaquer la Grèce à son tour. 

L'attaque des Allemands eut lieu à la frontière bulgare (Nord Est de la Grèce) contre la "ligne Métaxa": œuvre de fortification superbe pour l'époque, que Jean Métaxas avait préparé en vitesse pendant les quatre ans de son gouvernement et avec le peu de moyens financiers dont la Grèce disposait. Ainsi le 6 avril 1 941 la Grèce avait à combattre contre deux ennemis en même temps à deux fronts différents: l'un en Epire du Nord, où les troupes grecques avaient avancé victorieuses et l'autre sur la frontière bulgare.

Cette fois c'en était trop et malgré une résistance héroïque de 4 jours, les Allemands sont entrés sur le sol de la Grèce, mais par la frontière Yougoslave, qui n'était pas gardée, car il y avait une alliance entre la Grèce et la Yougoslavie. La Yougoslavie ayant capitulé, a laissé le passage libre aux troupes allemandes, qui se sont trouvées derrière les soldats Grecs, qui ne les laissaient pas passer. Quand les officiers Allemands ont vu le petit nombre de ces défenseurs du pays, n'en pouvant croire leurs yeux, ils leur ont accordé les honneurs militaires. Ainsi la Grèce avait droit à son drapeau pendant l'occupation allemande, puisque son drapeau n'a pas été déshonoré. Sur l'Acropole d'Athènes on voyait tous les jours les deux drapeaux côte à côte (grec et allemand), et les officiers Grecs avaient droit à leur uniforme et à leur épée.

Textes de Irene Economides tirés de " Les deux visages de la Grèce " Athènes 1991 pg 130 à 134



The Meaning of OXI Day

Greece, the birthplace of democracy, said OXI (NO) to fascism and defended its birthright, despite overwhelming and unfavorable odds. I wanted to write this article to share with you all my feelings and impressions about this historic celebration.

On this particular day we give honor to the many men and woman who stood up to the fascist Mussolini, and this was no small thing to do. First of all, Mussolini had 44 million people, and Greece had 7 million. Italy had ten times the fire power of Greece in its army navy and air force which had total air superiority, since Greece had only a small defensive force. The demands from Mussolini were sent to Prime Minister Metaxa. He gave Greece three hours to reply to his demands to surrender, and for the Italian troops to occupy Greece and raise the Italian Flag on top of the Parthenon. But Mussolini never even waited for Metaxas' reply. He had five heavily armed divisions of Italian soldiers moving from controlled Albania over the border into Greece.

In the early hours of Oct 28th Metaxa gave his reply loud and clear: OXI (NO). The "OXI" cry has become a Hellenic battle cry that blooms defiantly every 28th of October. This cry of "OXI" is repeated by every Hellenic Community around the world, numbering more than ten million Greeks. Though the Italians out numbered the Greek soldiers by more than two to one, the Greeks astonished the Italian generals with their courage, their tenacity, and their limited artillery precision. The Greek forces had six mortars for each division against the invaders' sixty. Within four weeks of the invasion those Greeks drove the Italian army back into Albania and kept on going, continuing the pursuit until they were 60 kilometers into Albania which is known as Northern Epirus. By this time Mussolini had replaced his commanding generals several times and finally assumed command himself. He tried to rouse his troops to victory with speeches of the great legacy of the Romans, but the Greeks kept on pursuing and there was great concern that the Greeks would cross the Adriatic Sea and invade Italy.

United States periodicals such as the Time and Life magazines carried cover stories about the Greeks and the history they were making in Europe. The Greeks and Greek-Americans in this country were respected and admired at school and work, because of these historic events.

No free country around the world believed that Greece would survive the attack. As a small country Greece faithfully and courageously met her obligations to her allies with heroism and self-sacrifice. Greece suffered much more than other countries that were on the victorious Allied side. Greece lost the highest percentage of her population, about 12%, which means about one million people. That is why the world leaders of that time recognized the contribution of the Greeks. Mr. Churchill of England said "Today we shall say that the Greeks fight like heroes, but form now on we shall say that heroes fight like Greeks."

All those who believe in freedom and democracy give honor to the heroes who died on October 28, 1940 which is 72 years ago. Let us all say a big OXI to wars, to terrorism and to hate, and a big "yes" to freedom, democracy and love. This is history, my friends.
 
by Litsa Stathacopoulos 

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